Un colloque international rassemblant des historiens et des chercheurs de plusieurs universités africaines s’est ouvert lundi à Lomé pour évoquer le rôle des résistants à l’époque coloniale (1884-1960).
50 ans après les indépendances africaines, des zones d’ombres persistent dans l’histoire, celle du Togo en particulier, concernant les figures emblématiques qui se sont opposées à l’ordre colonial, souligne le professeur Nicoué Gayibor de l’Université de Lomé, président du Comité d’organisation du Colloque.
« Aujourd’hui, ces résistants sont simplement oubliés, leurs noms ne figurent dans aucun livre d’histoire, ni sur aucun monument. Notre devoir en tant qu’historiens est de rétablir la vérité des faits », poursuit-t-il.
Au Togo, plusieurs héros de la résistance sont bien connus. On peut citer Nabiéma Asabie, souverain des Anoufom de Mango, tombé sous les balles des soldats allemands, Kokouvina d'Atakpamé, Aja Kpoyizoun, Anyigbafio de Tado, pourchassé, arrêté puis exilé et interné au Gabon.
Une stèle sera inaugurée à Tado commémorant le centenaire du décès d'Aja Kpoyizoun.