La VIe session de la Conférence des Etats parties à la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique (STAB) s’est ouverte mardi au siège de l’Unesco à Paris.
Les experts ont procédé à l’élection des six membres du Conseil consultatif scientifique et technique.
Un représentant togolais a été élu pour un mandat de 4 ans. Il s’agit du géomorphologue Blim Adoté Blivi. Joli succès diplomatique pour le Togo qui renoue avec une présence au sein des instances de l’Unesco après 11 années d'absence.
Le ministre de la Culture, Guy Lorenzo, est venu personnellement à Paris soutenir la candidature de M. Blivi.
‘Le Togo se réjouit d’être à partir de ce jour membre du STAB et remercie tous les pays ici présents qui l’ont soutenu dans cette candidature. Un grand et vibrant merci au Ghana qui a su faire prévaloir les bons liens de fraternité et de voisinage en soutenant très activement le Togo', a déclaré M. Lorenzo lors d’une courte intervention après l’élection.
L’officiel togolais a appelé les pays qui n’ont pas encore ratifié la convention à le faire dans les meilleurs délais en raison du danger qui menace les fonds marins.
Le patrimoine culturel subaquatique comprend toutes les traces de l'existence humaine qui reposent ou ont reposé dans les eaux et qui ont un caractère culturel ou historique.
On estime à 3 millions le nombre d'épaves à l'exemple du Titanic, du Belitung ou encore des 4000 navires de la flotte de Kubilai Khan. Il existe également des cités englouties et de nombreux vestiges submergés à l'exemple de ceux du phare d'Alexandrie - une des sept Merveilles du monde antique - ou de miliers de sites préhistoriques.
Au cours du temps, des cités entières ont été englouties par les flots et des miliers de navires ont sombré en pleine mer. Alors que ces vestiges et les objets culturels qu'ils recèlent ne sont pas visibles en surface, ils ont été préservés au fond des lacs, des mers et des océans.
Un tel patrimoine fournit le témoignage des divers aspects de notre histoire, qu’il s’agisse de la cruauté de la traite des esclaves, de la férocité des guerres, de l’impact des catastrophes naturelles, des traces de cérémonies sacrées et des croyances ou des échanges pacifiques ou encore du dialogue interculturel entre religions éloignées.