Le président Faure Gnassingbé a assisté mercredi à l’inauguration de la nouvelle ligne ferroviaire entre Addis Abeba et Djibouti. Il effectue depuis mardi une visite d’Etat en Ethiopie.
Il avait à ses côtés le Premier ministre éthiopien, Haile Mariam Dessalegn, et le président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh.
Le gouvernement éthiopien a fait de cette ligne l’un des symboles de sa croissance économique – une des plus fortes du continent. C’est aussi la promesse d’un désenclavement du pays: plus de 90% des importations et des exportations de l’Ethiopie passent par le port de Djibouti, via la route.
Pour le gouvernement, le corridor jusqu’à Djibouti est essentiel. Le pays est privé d’accès à la mer depuis l’indépendance de l’Erythrée en 1993.
Le projet a coûté 3,4 milliards de dollars, financés à 70% par un prêt de l’Exim Bank of China. Deux entreprises chinoises ont posé les 756 km de rails, une autre a fourni locomotives et wagons. Pendant cinq ans, le Chinois CCECC et ses employés en uniforme géreront l’exploitation de la voie, avant de graduellement passer la main aux Ethiopiens et aux Djiboutiens.
Selon les experts, le trafic fret pourrait rapporter 1,3 milliard de dollars chaque année.
La liaison sera opérationnelle dans 3 à 5 mois après une série d’essais.
A terme, l’Ethiopie espère relier le Kenya, le Soudan et même le Soudan du Sud avec la construction de nouvelles voies.
Si le Togo dispose d’un large accès à la mer avec un port performant et joue le rôle de plateforme de réexportation pour les pays enclavés, il ambitionne de réhabiliter son réseau ferroviaire et de l’interconnecter avec les Etats de la région. Pour le transport des marchandises et des passagers.
La ligne Addis-Djibouti et la façon dont elle a été financée et sera exploitée fait l’objet d’une étude de la part des autorités togolaises.