Hans-Dietrich Genscher, ancien ministre allemand des Affaires étrangères, est décédé la 1er avril.
Il a marqué la diplomatie allemande. Longtemps président du parti FDP, il a notamment été un grand artisan de la détente est-ouest et de la réunification allemande.
Très populaire, Européen convaincu, il est entré très jeune en politique en tant que militant puis membre du Bundestag à partir de l'année 1965.
Durant l'année 1969, il obtient le poste de ministre de l'Intérieur qu'il conservera pendant 5 ans. En 1974, il est alors nommé ministre fédéral des Affaires étrangères et vice-chancelier. Un poste qu'il conservera pendant 18 ans et pour lequel il luttera sans relâche pour la réunification allemande.
A la tête du ministère des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher s’est évertué à mettre en œuvre une politique de rapprochement avec l’Europe de l’Est communiste, refusant de diaboliser l’ennemi soviétique. Son objectif : la fin de la guerre froide et de la course aux armements.
Le pire épisode de sa carrière reste l’échec de la libération des otages israéliens, lors des Jeux olympiques de Munich, en 1972. Genscher, alors ministre de l’Intérieur de Willy Brandt (SPD), se propose comme otage en échange des athlètes israéliens. L’intervention des forces de l’ordre, désastreuse, s’achève par la mort de plusieurs otages.
Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, a rendu hommage dimanche à ce ‘grand diplomate qui a fait rayonner la politique étrangère de son pays et contribué de façon décisive à la réunification de l’Allemagne’.
M Dussey avait rencontré Hans-Dietrich Genscher en 2012 à Berlin.