La mission de médiation confiée par l’Union africaine à Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre togolais, relève de l’impossible ou presque.
Ce diplomate chevronné est chargé de mettre autour d’une même table le pouvoir congolais et les opposants dans la perspective de la préparation de l’élection présidentielle censée se tenir cette année.
Les opposants accusent le chef de l'État Joseph Kabila de retarder volontairement les élections et de chercher à se maintenir illégalement au pouvoir ; il refusent de participer au dialogue national proposé par M. Kabila en vue d’un scrutin apaisé mais hors délais.
Dans ce marigot, M. Kodjo ne désespère toujours pas de rapprocher les positions des uns et des autres.
Il s’est même déclaré jeudi ‘optimiste’ pour la suite du processus devant mener au dialogue inter-congolais.
La communauté internationale et l’ONU ne voient pas d’un très bon œil le maintien au pouvoir de Joseph Kabila et exigent la tenue de la présidentielle en 2016. Ils redoutent que le climat déjà très tendu s’achève en guerre civile.
M. Kabila dénonce les ingérences étrangères intempestives et illicites qui, selon lui, sont la preuve que son pays reste exposé aux mêmes menaces qu'en 1960.