Le président Faure Gnassingbé est arrivé samedi à Bahir Dar (Ethiopie) pour prendre part au Forum de Tana sur la sécurité en Afrique. Thème de la rencontre : ‘l'Afrique dans l'agenda sécuritaire mondial’.
L’invité d’honneur est cette année Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies.
Les questions de sécurité dans le monde sont souvent discutées lors de réunions formelles du Conseil de Sécurité et dans des forums spécifiques mondiaux relatifs à des thématiques de l’heure (changement climatique, crise économique, changement climatique, crise alimentaire, crise énergétique, prolifération des armes nucléaires, biologiques et/ou atomiques, etc.).
Dans certains de ces cadres et réunions sur la sécurité planétaire, l'Afrique est perçue comme un terrain de menaces à la sécurité mondiale, mais aussi un terrain propice à la pauvreté ou à la corruption.
Une voix africaine distincte est encore loin de faire pleinement partie de ces discussions en raison d'un certain nombre de facteurs (politiques, économiques, militaires, technologiques, etc.) qui minent le rôle du continent sur l'échiquier mondial.
Dans certains cas, les décisions ou les résolutions sont prises sans réelle consultation avec les parties prenantes africaines et sans intégrer la position africaine.
En outre, les pays africains ne sont pas toujours en mesure de venir à la table de négociations avec de fortes positions communes dans les réunions critiques ou de telles décisions se prennent.
Cela est souvent visible non seulement sur les questions de sécurité internationale qui affectent le continent africain. Il est important pour l'Afrique de développer des positions communes face aux intérêts extérieurs quand ii s’agit de sa propre sécurité.
L'Afrique est de plus en plus étroitement liée au système sécuritaire mondial. Les principaux sujets de préoccupation pour les acteurs africains et extérieurs sont le terrorisme, l'extrémisme politique violent, la piraterie maritime, le trafic de drogue et d’êtres humains, le blanchiment d'argent, et – plus généralement – la stabilité des États africains ainsi qu’une gouvernance sécuritaire efficace qu'ils peuvent fournir au reste du monde.
Les acteurs de la sécurité internationale s’impliquent de plus en plus dans le continent, à travers des opérations de maintien de la paix mandatées par l'ONU ainsi que dans la coopération militaire choisie avec les partenaires africains.
Dans le même temps, l'Afrique cherche à prendre en charge son destin en matière de paix et de sécurité, guidée par une vision commune de l'avenir et fondée sur l'Architecture Africaine de la Paix et de la Sécurité, comme solution purement interne au continent.
Ces défis appellent à un dialogue accru entre les dirigeants africains.
C’est l’objectif du Forum de Tana qui va se pencher sur ces questions clés.