Le 27e sommet Afrique-France aura lieu vendredi et samedi au Mali, un pays confronté depuis plusieurs années au terrorisme.
Rebaptisé pour l’occasion sommet de Bamako pour le partenariat, la paix et l’émergence, il devrait accueillir la plupart des chefs d’Etat des pays francophones et certains anglophones.
Cette rencontre se déroule dans un contexte particulier. Le président François Hollande quittera ses fonctions dans quelques mois. On ignore quelle sera la politique africaine de son successeur de droite ou de gauche.
Si l’aide de la France à ses anciennes colonies demeure très importante, via l’AFD et l’Union européenne, la nature des relations a changé.
De nombreux Etats africains ne sont plus dans une logique de couple. Ils ont élargi le cercle de leurs partenaires, notamment en Asie. Pas d’infidélité, juste du réalisme.
Il n’empêche, Paris reste un interlocuteur précieux.
Sur le plan militaire d’abord. On l’a vu récemment au Mali. Sans intervention française, les islamistes auraient pris le pouvoir à Bamako.
Sur le plan financier ensuite. La plupart des pays francophones sont membres de la zone franc et en dépit des critiques récentes sur cette monnaie commune liée à l’euro, peu de chefs d’Etat envisagent de la quitter.
Ces réunions biannuelles ont encore toute leur pertinence même si on est désormais très loin de la Françafrique.