A l’initiative de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et de l’organisation mondiale du commerce (OMC), une réunion se déroule actuellement à Lomé sur la facilitation des échanges commerciaux en Afrique.
Des représentants des administrations des pays de la sous-région y assistent.
L’objectif est de parvenir à un cadre commun susceptible de lever les obstacles qui entravent les flux commerciaux.
Le Togo a d’ores et déjà mis en œuvre une politique de facilitation, souligne le ministre en charge du Budget, Yaya Sani.
Ce que confirme Henry Gaperi, le patron de l’Office togolais des recettes, citant la création d’un Guichet unique du commerce extérieur déjà opérationnel au port de Lomé et à certains postes-frontière terrestre et les postes juxtaposés.
‘La réduction de coût et de temps des opérations d’import/export et leur sécurisation a des incidences directes sur l’économie. Il faut donc tout faire pour développer ce dispositif à l’ensemble de la sous-région’, explique M. Sani.
La facilitation des échanges offre aux pays africains d’énormes possibilités et complète une grande part des investissements d’infrastructure réalisés actuellement à travers le continent, en particulier dans le secteur du transport.
La facilitation est vitale pour la propre compétitivité de l’Afrique car elle réduit les coûts pour les négociants. Alors que les droits de douane chutent progressivement, les défis clés pour le commerce intra-africain, ce sont les obstacles non-tarifaires qui entravent le mouvement des marchandises, des services et des personnes à travers les frontières.
Pour exemple, l’expédition d’une voiture du Japon à Abidjan coûte 1.500 dollars, contre 5.000 dollars pour l'envoi du même véhicule d’Abidjan à Addis Abeba.
Les mesures de facilitation des échanges dans les pays côtiers et de transit – c’est le cas du Togo - ont également des effets de retombées sur les pays enclavés. En raison de telles externalités positives, certains investissements et réformes en matière de facilitation des échanges doivent être perçus comme des biens publics régionaux.
Ainsi une grande partie des marchandises importées ou exportées par le Niger, le Burkina Faso et le Mali passent par le port de Lomé.