Cemile Sancak, la chef de division adjoint du Département Afrique du FMI en charge du Togo, a débuté jeudi une nouvelle mission à Lomé. Elle est accompagnée par plusieurs économistes.
L’objectif est de parvenir à la conclusion d’un programme de facilité élargie de crédit (FEC) sur 3 ans destiné à soutenir la croissance économique et à maîtriser le taux d’endettement.
La délégation aura une série de rencontres avec le ministre de l’Economie et des Finances, des responsables de ce Département. Au programme également, des entretiens avec la BCEAO et la Banque mondiale.
En novembre dernier, Cemile Sancak s’était déjà rendue à Lomé dans le cadre de la procédure dite de consultation au titre de l’article IV.
La FEC, dont le Togo espère bénéficier, est un instrument de prêt utilisé par le Fonds en vue d’apporter une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements.
Lorsqu’un pays fait recours à la FEC, un programme économique est mis en place entre ce pays et le FMI dans l’objectif de combattre à la racine, par des mesures adéquates, le problème ayant entrainé les déséquilibres.
Pour ce faire, le pays s'engage à travers les documents du programme (lettre d’intention accompagnée de mémorandum) à adopter des mesures d'ajustement et de réforme qui doivent lui permettre de rétablir sa stabilité macroéconomique tout en favorisant non seulement une croissance vigoureuse et durable mais aussi la réduction de la pauvreté.
Aussi, le programme adopté définit, en vue de l'évaluation trimestrielle ou semestrielle de ces mesures retenues, des critères de réalisation quantitatifs pour des variables mesurables, des objectifs indicatifs servant à juger de l'avancement des réformes et des objectifs structurels destinés à guider la mise en œuvre de réformes structurelles par le pays.
Les prêts de la FEC sont fournis dans le cadre d'un accord triennal qui peut être prorogé de deux ans et à la fin d’un accord d’autres peuvent être approuvés.
Les décaissements au titre des accords FEC sont assujettis au respect de critères décrits dans le paragraphe précédent et sont effectués sous forme échelonné, au fur et à mesure de la réalisation des étapes de réforme définies.
Un pays admissible à la FEC peut emprunter à hauteur de 100 % de sa quote-part au FMI et de l’encours total des crédits concessionnels à 300% de la quote-part.
En cas de nécessité, ces plafonds peuvent être revus à la hausse. Le montant effectif du tirage est aussi fonction de l’encours actuel de la dette vis-à-vis du Fonds et décroit après le premier programme FEC.