‘Le Togo évolue dans la bonne direction. Oui, le pays est sur la bonne voie et j’encourage les autorités à poursuivre les réformes’. Dans un entretien à Republicoftogo.com, le président de la Banque Africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, se dit confiant.
Il quittera à la fin du mois ses fonctions au terme de deux mandats. Il est venu faire ses adieux jeudi aux autorités togolaises.
Republicoftogo.com : Votre visite au Togo n’est pas uniquement protocolaire, elle a aussi une dimension symbolique
Donald Kaberuka : Oui effectivement car le président Faure Gnassingbé avait été le tout premier chef d’Etat à me rendre visite à Tunis quand j’avais été élu président de la BAD à Tunis en 2005. Lors de mon entretien de ce jour avec Faure Gnassingbé, il a été question de l’économie togolaise et de ses ambitions. Nous avons relancé tout un programme de coopération avec le Togo, une coopération multiforme, multi-étape qui nous a permis d’approfondir les relations. Cette partenariat commence à porter ses fruits.
Republicoftogo.com : Sous votre présidence, les engagements de la BAD au Togo ont bondi avec des interventions multipliées par 7. Est-ce à dire que le Togo est sur la bonne voie ?
Donald Kaberuka : Certainement ! Le Togo est sur la bonne voie et même au-delà. Comme dans tout pays africain, il y a des challenges et des défis comme l’emploi, la jeunesse, les infrastructures.
Depuis 10 ans, j’ai vu ce pays évoluer dans la bonne direction. J’encourage les autorités à poursuivre les réformes, à la fois macroéconomiques et structurelles. Le Togo doit conforter son développement avec une vision nationale, bien sûr, mais aussi s’intégrer encore davantage dans son espace régional.
Republicoftogo.com : Vous êtes à l’origine de la création du Fonds Africa 50. Cette one stop shop va-t-elle permettre aux pays africains, dont le Togo, de mieux financer leurs programmes d’infrastructures ?
Donald Kaberuka : Je le crois et je le souhaite. Je voudrais remercier le gouvernement et le peuple togolais parce que ce pays fait partie des fondateurs d’Africa50. Vous comprenez qu’au-delà d’un instrument de ce type, le véritable problème, c’est comment financer les infrastructures africaines. Nous avons un gap très important, donc il faut multiplier les instruments. Il faut stimuler l’épargne africaine, c’est la philosophie de ce Fonds qui, j’en suis sûr, apportera beaucoup à la République togolaise.