Les députés poursuivaient mercredi l’examen du projet de loi de finances 2016. Il devrait s’achever le 21 décembre avant le vote prévu dans la foulée et un passage à la commission des Finances.
Des discussions marathon pour le ministre de l’Economie, des Finances et de la Planification du développement, Adji Otèth Ayassor, qui doit répondre aux questions des élus, préciser certains points, clarifier les priorités et être didactique dans les explications données.
Pour un élu, à moins d’être un spécialiste, la compréhension d’un budget n’est pas toujours une chose aisée.
Les prévisions budgétaires s’établissent en recettes à 962,8 milliards de FCFA soit une hausse de 16,4 % par rapport à 2015 et en dépenses à 1002,2 milliards FCFA soit un accroissement de 21,2% par rapport à 2015 ; ce qui dégage un besoin additionnel de financement de 39,4 milliards de FCFA.
Il sera couvert par une amélioration des recouvrements fiscaux, la réduction des dépenses sur certains postes budgétaires et également avec le concours des partenaires au développement.
Le projet est axé sur l’atteinte des objectifs visés par le document de Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) et sur la poursuite des efforts à déployer pour la stabilisation continue du cadre macroéconomique ainsi que la consolidation de la croissance économique.
Les besoins tiennent compte de l’évolution du contexte économique et du cadrage macroéconomique à moyen terme 2016-2018 qui prévoit un taux de croissance économique d’au moins 6,2%.
M. Ayassor a expliqué aux députés que le projet de budget prenait en compte l’accroissement de la mobilisation des ressources internes et la gestion prudente et efficace des dépenses publiques qui s’articulent, entre autres, autour des axes de développement des secteurs à fort potentiel de croissance, du renforcement des infrastructures économiques, du développement du capital humain (protection sociale et emploi) et du renforcement de la démocratie et d’un développement participatif, équilibré et durable.
Le budget 2016 respecte les contraintes de la politique d’intégration régionale et tient compte des vulnérabilités qui pèsent sur l’économie nationale.