Le Togo a été condamné à payer au Groupe hôtelier Accor une somme de 4,5 millions d’euros pour ‘violation de la convention de gestion’, indique mercredi Focus Infos. Un jugement prononcée par la Chambre de commerce internationale de Paris le 11 décembre dernier.
Gestionnaire de l’hôtel Sarakawa à Lomé, l’opérateur avait été expulsé en 2014 et avait dès lors saisi la justice.
L’affaire est complexe. Si l’on peut contester la manière dont les autorités togolaises ont mis fin brutalement au contrat d’exploitation, on doit faire également remarquer qu’Accor était loin d’avoir rempli ses obligations.
Pendant des années, l’hôtel a été ultra-profitable au Groupe français affichant des taux d’occupation de près de 90%.
Toutefois, le gestionnaire – en dépit des demandes répétées du ministère du Tourisme – s’est toujours refusé à moderniser l’établissement affirmant attendre un renouvellement de la concession. Au grand dam des clients qui ont du supporter pendant des années des équipements vétustes, une climatisation défaillante et des parties communes délabrées. Tout cela au prix fort.
La Chambre de commerce internationale s’est basée sur des principes de droit pour rendre son jugement. Dans les faits, Accor est loin d’avoir été exemplaire.
Les autorités togolaises devraient déposer un recours en annulation de la sentence.
Information additionnelle
Focus Infos N°194.pdf
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