Un dialogue politique doit réunir prochainement les représentants du pouvoir et de l’opposition autour des questions relatives aux réformes constitutionnelles au terme de 4 mois de contestation.
Afin que les discussions s’ouvrent dans les meilleures conditions, le gouvernement a fait un certain nombre de gestes dans le sens de l’apaisement.
Il a même été jusqu’à proposer à Tikpi Atchadam, le leader du PNP, une escorte policière si celui-ci en fait la demande. Depuis des semaines, ce dernier affirme être sous la menace d’un complot. Une mesure dont pourra bénéficier l’ensemble des responsables politiques.
‘Nous souhaitons ainsi éviter toutes les accusations de persécution ou de filature’, explique un officiel togolais.
Le gouvernement est prêt à discuter de tout. Mais il souligne les nombreuses contradictions et incohérences de l'opposition qui, tantôt accuse les autorités et la majorité UNIR de traîner les pieds ou de manquer de volonté pour dialoguer, tantôt exige une série de préalables ou de préconditions. Des arguties qui retardent l’ouverture des négociations.
Le gouvernement vient d'adresser des invitations aux représentants des partis politiques pour recueillir leurs avis sur le format et les modalités du dialogue. Rien de plus normal.
Refus des opposants. Ce n'est pas le rôle du gouvernement, explique Jean-Pierre Fabre, le chef de l’ANC qui assure que ces points pratiques ont déjà été finalisés lors de discussions avec l’émissaire ghanéen.
En lançant des consultations préalables visant à préparer le dialogue de manière concertée avec son opposition, Faure Gnassingbé et son gouvernement souhaitent visiblement éviter toute accusation de passage en force ou d'agir de manière unilatérale.
Les Togolais, dans leur immense majorité, attendent avec impatience l’ouverture de ce dialogue et la fin de la crise.