Le Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, a passé le témoin lundi à son successeur Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu (photo). M. Houngbo, ancien directeur du PNUD pour l’Afrique, avait pris ses fonctions en septembre 2008 et avait été reconduit en mai 2010 après les élections présidentielles.
M. Houngbo a rendu hommage au chef de l’Etat pour la confiance accordée pendant quatre ans et s’est félicité du choix porté sur le ministre du Commerce pour le remplacer
«Je tiens à vous dire que je n’ai pas été surpris par votre nomination compte tenu de l’importance des dossiers que vous avez eu à traiter ces deux dernières années au gouvernement. C’est dire que je pars le cœur tranquille pour la suite du combat ; un combat difficile mais noble », a-t-il déclaré.
M. Ahoomey-Zunu a chaudement remercié son prédécesseur et lancé un appel à la classe politique.
«Je voudrais assurer les acteurs politiques que le dialogue et la concertation sont des règles de base du fonctionnement des différents gouvernements qui ont travaillé sous l’autorité du chef de l’Etat. Nous n’avons pas d’autre solution que celle là ; nous l’approfondirons de sorte que chacun se sente à l’aise dans la défense de ses convictions mais avec un objectif précis, faire de notre pays l’or de l’humanité ».
Et le nouveau PM d’ajouter : « Je voudrais demander aux togolais de comprendre qu’au delà de nos divergences, nous avons un destin commun, travailler pour le développement de notre pays, assurer la sécurité de tous, faciliter la vie en communauté et faire du Togo un pays uni », a-t-il indiqué.
Technicien rigoureux et compétent, Gilbert Houngbo a pendant 4 ans géré avec efficacité la politique de réformes initiée par le chef de l’Etat, dans les domaines de l’économie, des infrastructures, de l’agriculture ou de la santé.
Le nouveau locataire de la Primature poursuivra sur la même voie, comme l’indique la feuille de route publiée le 19 juillet, avec un volet consacré à l’approfondissement du dialogue démocratique.
M. Ahoomey-Zunu devra rapidement prendre langue avec les partis de l’opposition dont certains contestent les lois électorales adoptées récemment.