Le sujet peut faire sourire, c’est pourtant une question majeure de santé publique. Selon l’OMS, 54 % de la population rurale africaine défèquent à l'air libre. Sachant que la couverture en matière d'assainissement avoisine les 25% en milieu urbain et 3 % en milieu rural, cette pratique est à l’origine de 20.000 décès d’enfants de moins de 5 ans chaque année.
Elle a également un impact sur les populations vulnérables. Le manque de toilettes privées dans les écoles est l'une des principales raisons pour lesquelles les filles abandonnent leurs études une fois la puberté atteinte.
L’association togolaise ‘Sandal’ (Mouvement pour un Togo sans défécation à l'air libre !) s’est engagé dans un combat contre ce phénomène. Il préconise le développement rapide des latrines publiques dans les villes et villages.
Depuis le début de l’année il est strictement interdit de déféquer en plein air dans 12 villages togolais récemment équipés en latrines publiques grâce à un appui du ministère de la Santé, de l’UNICEF et de l’Union européenne.
Au total, 50 villages seront concernés, première étape d’un projet beaucoup plus large.
L’aménagement de latrines s’inscrit dans le cadre du projet d’assainissement ‘Facilité eau’ qui concerne trois préfectures, Vo, Lacs et Bas-Mono.
Le programme doit s’étendre à d’autres régions.