L’UNICEF a commandité une étude sur l’analyse du budget de l’Etat axée sur les secteurs sociaux sur la période 2009-2014.
Cette enquête a été confiée au CADERDT (Centre autonome d'études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo) avec comme objectif d’évaluer la capacité de l’Etat à auto-financer les secteurs sociaux comme l’éducation, la santé, l’action sociale, l’eau et l’assainissement et la protection sociale.
Les résultats révèlent un accroissement global des dépenses sur ressources internes dans les secteurs sociaux qui sont passées de 84 à 149 milliards de Fcfa sur la période 2009-2014, soit une hausse de 77,4%
Les investissements sont majoritairement consacrées au secteur de l’éducation et représentent en moyenne 19,6% du budget, suivi du secteur de la santé, 4,9%.
Si près de 56 % des dépenses sociales servent à rémunérer le personnel, seulement 4% sont consacrées à l’investissement et cette part connait une tendance à la baisse, constate le CADERDT.
Sur la période, l’Etat a consacré en moyenne 28,1% de ses dépenses sur ressources internes au financement des secteurs sociaux ; ce niveau reste relativement insuffisant, au regard des besoins non satisfaits.
Augmenter le niveau des allocations budgétaires de l’Etat en faveur des secteurs sociaux s’avère nécessaire, souligne Odilia Gnassingbé, la directrice exécutive.
Pour cela, il est indispensable d’améliorer la répartition intersectorielle des recettes publiques, de renforcer la qualité de la budgétisation et de la planification des activités, d’avoir un meilleur fonctionnement du dispositif institutionnel de coordination des politiques de développement.
Last but not least, il faut mettre en place des de mécanismes de financement innovants.