L’Assemblée générale de la Synergie des travailleurs du Togo (STT), un groupement de syndicats de base de la fonction publique, a entériné vendredi l’accord conclu avec le gouvernement et décidé de « suspendre » son mot d’ordre de grève. Atchi Walla, le coordonnateur adjoint de la STT, tient à cette précision. « Le mot d’ordre n’est pas levé, il est juste suspendu », a-t-il déclaré.
De la sémantique pour tenir les adhérents mobilisés.
Des discussions doivent reprendre en début de semaine avec les autorités pour évoquer les questions relatives à l’augmentation des salaires, à l’âge du départ à la retraite, et aux paiements d’indemnités, notamment.
« Nous voulons faire confiance au gouvernement mais nous restons sur nos gardes. », a prévenu Acthi Walla.
Vendredi, le président Faure Gnassingbé avait souligné que les efforts financiers consentis par l’Etat pour aider certaines catégories de fonctionnaires étaient systématiquement accueillis par de nouvelles exigences, insistant sur le fait que le Togo n’a tout simplement pas les moyens de répondre aux revendications excessives de certains.
Il avait aussi mis en garde contre « L’instrumentalisation des aspirations des travailleurs, la surenchère politicienne, l’amalgame entre les droits des travailleurs et les agendas politiques qui sont des pratiques nocives. Nous devons leur tourner résolument le dos, car elles desservent notre pays ».
La récente crise sociale, déclenchée par la STT, a, en effet, une connotation politique et certains partis d’opposition ne s’en cachent pas.