Le 31e sommet de l’Union africaine s’achèvera lundi.
Depuis hier, les chefs d’Etat ont eu le temps de faire le tour d’horizon des questions du moment : crises en Afrique, lutte contre le terrorisme, combat contre la corruption, règlement du conflit au Sahara Occidental …
Le plat de résistance concerne la réforme institutionnelle de l'UA afin de garantir l'autonomie financière de l'organisation pour lui donner les moyens de sa souveraineté politique.
Le budget de l'UA provient à plus de 50 % des bailleurs étrangers et ses programmes sont financés à 97 % par les donateurs. Pour réduire cette dépendance, la réforme prévoit le prélèvement dans chaque pays d'une taxe de 0,2 % sur des importations.
L’Union envisage également la création d'une zone de libre-échange (ZLEC).
Cette politique d’intégration passe également par le marché unique du transport aérien africain (MUTAA). Le dossier a été confié au président Faure Gnassingbé. Un premier rapport d’étape permet d’entrevoir les contours de ce futur Open Sky sur une énorme région allant de l’Algérie à l’Afrique du Sud.
Une grosse partie du trafic est actuellement assuré par des compagnies étrangères. L’idée pour l’UA est de reprendre le contrôle de ce vaste espace. Ce qui suppose le développement des transporteurs existants et l’arrivée de nouveaux acteurs.
Les performances réalisées par Ethiopian Airlines, Asky, Air Côte d’Ivoire ou Egypt Air montre une marge de développement considérable.
Faure Gnassingbé a bien l’intention de poursuivre ses efforts pour rendre le MUTAA opérationnel dans les meilleurs délais.
A Nouakchott, le chef de l'Etat togolais s'est entretenu avec plusieurs de ses homologues (Congo, Tchad, Guinée Equatoriale, Burkina Faso et Niger).
Enfin, le Togo assure depuis le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Un organe calqué sur le modèle du Conseil de sécurité de l’ONU.