L'école africaine des métiers de l'architecture et de l'urbanisme (EAMAU), dont le siège est à Lomé, tient depuis mercredi son conseil d’administration.
Depuis sa création il y a 42 ans, cette institut a formé 1300 spécialistes africains en architecture, urbanisme et gestion urbaine.
'Notre mission est d'accompagner le développement des villes africaines. Le moment est venu de prouver ce dont nous sommes capables', a déclaré Dembele Moussa, le directeur de l’établissement.
Le savoir faire de ces experts est crucial.
L’exode rural va se poursuivre et s’amplifier. Un phénomène qui touche tous les pays africains.
D’ici à 2050, plus de 50% de la population togolaise vivra dans les villes, estiment les experts.
Mais les cités ne sont pas préparées à cet afflux.
L’Afrique s’urbanise à un taux de 4 % par an, indique ONU-Habitat.
L’exode rural entraîne un certain nombre de difficultés, comme la surpopulation, la pollution et la criminalité.
Ces 15 prochaines années, les villes africaines afficheront des taux de croissance supérieurs à ceux des autres régions du monde, prévoit Oxford Economics, une société britannique spécialisée dans la prévision et l’analyse quantitative globale pour les entreprises et les gouvernements.
Selon ONU-Habitat, l’urbanisation rapide, surtout dans les villes des pays en développement, pose des défis en matière de répartition des personnes et des ressources, ainsi que d’utilisation des sols, ce qui conduit à des modes inefficaces d’utilisation des sols. Les villes qui se développent horizontalement font difficilement face à l’augmentation de la population urbaine et risquent de ne pas être durables à long terme, en raison des problèmes d’embouteillages, d’infrastructures, de pollution et de désagrégation sociale.
L’expertise transmise par l’EAMAU à ses élèves permettra de contribuer au développement de cités et surtout d’anticiper l’inexorable urbanisation.
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L’école forme les étudiants de 14 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Congo, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Niger, Mali, Sénégal, Tchad et Togo