L’aéroport de Lomé (LFW) est fermé au trafic commercial depuis le 20 mars en raison de la crise sanitaire. Seuls les vols privés et sanitaires sont autorisés ainsi que les escales techniques des appareils d’Ethiopian Airlines en provenance des Etats-Unis, notamment.
Cette situation exceptionnelle a permis à la plateforme portuaire de capter un nouveau marché, celui de hub cargo régional. Il entend renforcer cette position après la pandémie, explique dans l’entretien qui suit Gnama Latta, le directeur général de la SALT (société aéroportuaire de Lomé-Tokoin.
Republicoftogo.com : La fermeture de l’aéroport n’est évidemment pas une bonne nouvelle
Gnama Latta : C’est évident, mais nous avons respecté à la lettre les instructions sanitaires.
Il suffit d’aller à l’aéroport, c'est une désolation. Ça fait mal au cœur de voir une aérogare vide et tous les avions d’Asky immobilisés sur le tarmac.
Republicoftogo.com : Vous avez du mettre pas mal d’employés au chômage technique
Gnama Latta : Non car nous avons instauré un service minimum afin de maintenir les installations en état de marche.
A quelque chose, malheur est bon.
Cette crise sans précédent a permis à notre aéroport de développer une activité cargo. Des tonnes d’équipements médicaux destinés à la lutte contre le covid ont été débarqués ici. Pour le Togo, mais aussi pour les pays de la région.
Presque tous les jours, il y a des vols cargo qui atterrissent à Lomé et repartent les soutes pleines vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Du 20 mars au 10 mai, nous avons traité plus de mille tonnes de fret, dont 736 en transit.
A cela, il faut ajouter des volumes importants à destination du Brésil transportés par les avions d’Ethiopian Airlines.
Republicoftogo.com : Avez-vous une date pour la réouverture de LFW ?
Gnama Latta : Il y a des compagnies* qui annoncent une reprise prochaine de leurs activités. En ce qui nous concerne, avant toute reprise, il doit y avoir de la concertation et la maitrise de la situation; sinon, on ne pourra pas rouvrir les frontières aériennes.
Il faut protéger les Togolais et prendre des mesures responsables.
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* Air France envisage la reprise de certains vols à destination de l’Afrique de l’Ouest à partir de mi-juin
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