Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya a présidé jeudi la réunion du Conseil national du crédit (CNC).
Un observatoire des évolutions économiques du Togo qui se réunit quatre fois par an.
Les données disponibles indiquent qu'après le niveau de 4,9% enregistré en 2018, le rythme annuel de croissance devrait s'accélérer à 5,3% en 2019 et 5,5% en 2020, en liaison avec les performances attendues dans tous les secteurs d'activité, dans un contexte de faible inflation, d'assainissement continu des finances publiques, de réduction de l'encours de la dette publique et d'accélération des réformes structurelles.
Des performances obtenues grâce à la mise en œuvre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du FMI.
Le regain des concours à l'économie, constaté au deuxième trimestre, s'est confirmé au troisième trimestre, sous l'effet de la progression significative des nouvelles mises en place de crédits. Par rapport à fin décembre 2018, l'encours des crédits à l'économie a connu une hausse de 5,5% à fin septembre 2019, ce qui a porté le ratio crédits à l'économie sur PIB à 40% au 30 septembre 2019.
Ces évolutions encourageantes sont, toutefois, accompagnées d'un renchérissement de taux d'intérêt débiteur moyen des crédits bancaires, en liaison avec la hausse du taux d'intérêt moyen créditeur des banques, a toutefois fait remarquer Sani Yaya.
Le taux d'intérêt débiteur moyen des crédits bancaires est ressorti à 7,9% à fin septembre 2019, contre 7,6% au 30 juin 2019.
Le regain du taux d'intérêt débiteur moyen est, en partie, lié à l'évolution du taux d'intérêt créditeur moyen qui s'est établi à 5,6% au 30 septembre 2019, après 5,5% à fin juin 2019.
‘Je voudrais, une fois de plus, encourager l'APBEF- Togo à finaliser l'étude sur les modalités de plafonnement des taux d'intérêt des dépôts à terme, en vue de sa présentation lors de la prochaine session du CNC’, a déclaré le ministre.
La prochaine privatisation des deux banques publiques (BTCI et UTB) devrait doter le secteur bancaire de plus de capacités de financement de l'économie.
M. Yaya a souhaité davantage de dynamisme des banques en faveur de l’agriculture et des PMI/PME.
Lors de son intervention, il a également évoqué les mauvais services des banques à la clientèle.
‘Nous enregistrons de plus en plus de plaintes sur, entre autres, le fonctionnement des distributeurs, le délai d'attente aux guichets bancaires et le traitement des réclamations.’.
Il a invité les établissements financiers à proposer de meilleures prestations.
Sani Yaya a enfin qualifié de ‘tournant majeur’ la fin du Fcfa au profit de l’Eco. Une évolution qui n’affecte en rien l’usage quotidien du CFA par les populations et les entreprises de l'UEMOA.