Le Togo envisage de se doter d’une police fiscale pour lutter plus efficacement contre la corruption, le blanchiment et le financement du terrorisme.
Le pays n’est pas totalement démuni. Il dispose d’enquêteurs spécialisés et d’une Cellule nationale de traitement des informations financières, mais ce n’est pas suffisant.
La police et la gendarmerie vont bénéficier de moyens d’investigations très spécialisés et de solides formations, a précisé samedi le ministre de la Sécurité, Damehame Yark.
Ce dispositif, qui fait partie de la nouvelle loi sur la sécurité intérieure a été vivement recommandé par le comité de lutte contre le terrorisme du Conseil de sécurité de l'ONU dont une délégation vient de séjourner à Lomé.
Les banques sont beaucoup plus regardantes sur les transferts et les dépôts. Les investissements suspects donnent lieu à des enquêtes. Mais avec d’énormes sommes qui circulent en cash, la traque s’annonce particulièrement compliquée d’autant que les réseaux criminels et terroristes ont toujours une longueur d’avance.