Le franc cfa est-il un vecteur de stabilité et de croissance pour l’Afrique francophone ou est-il pénalisant pour les économies de la région. En d’autres termes, faut-il le conserver ou s’en débarrasser. Le débat est loin d’être clos.
La représentation togolaise de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l'ouest (BCEAO) a tenu mardi à clarifier les choses.
Son directeur général, Kossi Ténou, a martelé quelques vérités écartant un faux débat essentiellement idéologique.
‘Pour connaitre le présent du CFA, il faut d’abord connaître son histoire’, a souligné M. Ténou.
‘Le franc CFA est une monnaie des Africains, gérée par les Africains et pour les Africains. C’est une monnaie qui répond aux aspirations des peuples’, a-t-il ajouté.
Grâce à la monnaie commune, le taux de croissance a été de plus de 6% l'année dernière dans la zone et constitue la meilleure performance de de toute l’Afrique. L’inflation a aussi été maitrisée. Elle a enfin contribué à la réduction de la pauvreté.
‘Le danger est d’activer l’émotion plus que le discernement. Une monnaie demeure une monnaie et sert à des achats et des transactions. Rien d'autre. La France ne s'en sert pas pour nous dominer', a indiqué pour sa part Daniella Benoist, conseiller du gouverneur de la BCEAO.
CFA ou pas CFA, Kossi Ténou a conclu son exposé en expliquant que ce n’est pas une monnaie qui assure la croissance et le développement. Il faut d’abord une politique économique et la monnaie n’est là que pour assurer la stabilité.
A tous les pourfendeurs du Fcfa, M. Ténou a lancé : ‘Ne cherchons pas nos problèmes dans la monnaie'. Il a appelé tous les intellectuels et économistes critiques à apporter leur contribution en toute objectivité pour améliorer les choses.