Santé

Accentuer la lutte contre les faux médicaments

Les contrefaçons représentent au minimum 50% du marché du médicament

Un sommet sur la lutte contre le trafic de faux médicaments aura lieu les 6 et 7 décembre à Lomé. Une initiative qui ambitionne d’avoir un caractère continental.

Le président Faure Gnassingbé a reçu lundi le Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazzaville, et Jean-Louis Bruguière, ancien juge antiterroriste français. 

Plusieurs chefs d’Etat devraient y participer. On cite les leaders du Congo, du Niger, du Sénégal et d’Ouganda.

Le sommet doit adopter un engagement solennel pour intensifier le combat contre le trafic.

Selon l’OMS, plus de 40% des médicaments vendus en Afrique sont des faux.

La douane togolaise a saisi cette sur la période janvier-août 67 tonnes de contrefaçons.

Selon la London School of Hygiene and Tropical Medicine, 116.000 décès supplémentaires dus au paludisme pourraient être imputables chaque année à des médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou des contrefaçons en Afrique subsaharienne.

La lutte contre ces trafics n’est pas aisée en raison de l’ingéniosité des trafiquants et de la capacité des contrefacteurs à réaliser des copies quasiment identiques à l’original. Difficulté supplémentaire pour les douaniers peu expérimentés à reconnaître le vrai du faux.

La Fondation Chirac, dirigée par l’ancien président français Jacques Chirac, avait été la première à lancer le combat il y a plus de 10 ans.

HOLA

Jean-Yves Ollivier

En 2009 à Cotonou, Jacques Chirac, avec plusieurs chefs d’Etat, avait lancé un appel international. L’idée était de promouvoir la coopération entre les professionnels de la santé et les administrations pour créer les conditions législatives et normatives permettant de lutter contre les faux médicaments.

Estimé à 200 milliards de dollars par an, le trafic de faux médicaments est considéré comme le plus gros marché noir du monde devant celui de la prostitution et des drogues, souligne la Fondation Chirac. 

Avec des coûts de fabrication souvent dérisoires (un peu de farine suffit à fabriquer un faux comprimé !), les faux médicaments représentent une source d’argent facile pour les criminels. D’autant plus que, Internet aidant, les risques d’être arrêtés sont faibles et les systèmes réglementaires, législatifs et répressifs sont inadaptés ou insuffisants.

La Fondation Brazzaville a pour objectif de répondre aux défis du continent africain en développant des initiatives économiques, environnementales et de prévention des conflits afin de contribuer à la réalisation des Objectifs du Développement Durable des Nations Unies et de promouvoir une culture de la paix.

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