Les dirigeants du Commonwealth, dont le Togo est membre depuis 2022, se sont réunis ce jeudi aux Samoa, dans le cadre d'un banquet d’accueil précédant les discussions officielles de la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM).
Parmi les sujets abordés lors de ce sommet figurent les réparations pour le rôle historique de la Grande-Bretagne dans la traite transatlantique des esclaves et le changement climatique, un enjeu crucial pour de nombreux pays membres.
Le changement climatique est l’une des principales préoccupations des dirigeants du Commonwealth, notamment pour les petites nations insulaires du Pacifique, gravement menacées par la montée du niveau de la mer.
Un autre thème abordé lors du sommet concerne la demande croissante de réparations pour l’esclavage transatlantique. Cette question, portée depuis longtemps par la Communauté caribéenne (CARICOM) et, plus récemment, par l'Union africaine, gagne en momentum à l’échelle mondiale. Le Royaume-Uni, bien qu’ayant déclaré ne pas vouloir mettre ce sujet à l’ordre du jour, se dit néanmoins prêt à écouter les dirigeants qui souhaitent en discuter.
CARICOM a mis en place une commission visant à réclamer des réparations auprès des anciennes puissances coloniales telles que le Royaume-Uni, la France et le Portugal. Cette initiative reflète une volonté croissante de remédier aux injustices historiques et à leur impact persistant sur les inégalités raciales actuelles.
Certains opposants aux réparations soutiennent que les pays ne devraient pas être tenus responsables pour les crimes historiques, tandis que les partisans affirment que les conséquences de l’esclavage continuent de se manifester sous forme d’inégalités systémiques aujourd’hui. Un représentant de CARICOM a déclaré que le CHOGM représente une « opportunité importante » de dialoguer sur cette question.
Entre le 15e et le 19e siècle, environ 12,5 millions d’Africains ont été enlevés et transportés de force par des navires européens, pour être ensuite vendus en esclavage. Les survivants de cette traversée brutale étaient exploités dans des plantations, principalement en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, sous des conditions inhumaines.