Commonwealth

Une ouverture vers un dialogue historique

À l'issue d'un sommet d'une semaine aux Samoa, les dirigeants du Commonwealth ont affirmé samedi qu'il était temps d'engager des discussions sur la possibilité pour le Royaume-Uni de s'engager dans des réparations pour son rôle dans la traite transatlantique des esclaves. 

Photo de famille du sommet du Commonwealth à Samoa © DR

À l'issue d'un sommet d'une semaine aux Samoa, les dirigeants du Commonwealth ont affirmé samedi qu'il était temps d'engager des discussions sur la possibilité pour le Royaume-Uni de s'engager dans des réparations pour son rôle dans la traite transatlantique des esclaves. 

La question de l'esclavage et de la menace du changement climatique ont dominé les discussions entre les représentants des 56 pays membres, dont la plupart ont des liens historiques avec l’Empire britannique.

Le Togo, membre de l’organisation depuis 2022, était représenté par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, dont le pays a longtemps rejeté les appels à des compensations financières pour les nations touchées par l'esclavage, a indiqué que les discussions n’étaient « pas une question d'argent ». Dans une déclaration conjointe, les dirigeants ont reconnu qu’il était temps pour « une conversation significative, véridique et respectueuse en vue de forger un avenir commun basé sur l'équité ».

L'élan mondial en faveur des réparations, notamment de la part de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et de l'Union africaine, gagne en importance. La déclaration a également évoqué la pratique du « blackbirding », un terme qui fait référence à l'enlèvement ou à la coercition de personnes, notamment dans les îles du Pacifique, pour les faire travailler de force dans des plantations en Australie et ailleurs.

Les partisans des réparations estiment que l'héritage de l'esclavage a conduit à de profondes inégalités raciales persistantes, tandis que les opposants soutiennent qu’il serait injuste de tenir les pays actuels pour responsables des erreurs historiques. La déclaration n’a pas précisé la forme que devraient prendre ces réparations.

La déclaration conjointe a également souligné les préoccupations face aux graves conséquences de la crise climatique, telles que la hausse des températures et des niveaux de la mer. 

Les membres du Commonwealth ont choisi Shirley Ayorkor Botchwey comme nouvelle secrétaire générale. Militante en faveur des réparations pour l’esclavage et le colonialisme, elle succède à Patricia Scotland, qui occupait ce poste depuis 2016.

Le roi Charles et la reine Camilla, qui ont assisté au sommet, ont quitté les Samoa après une visite marquée par la reconnaissance, par le monarque, de l'histoire « douloureuse » du Commonwealth. 

Lors d’un discours prononcé vendredi, le roi a déclaré comprendre « combien les aspects les plus douloureux de notre passé continuent de résonner ». Pour Charles, « il est donc essentiel de comprendre notre histoire pour faire les bons choix pour l'avenir ».

Le couple royal a également visité l'Australie avant leur passage aux Samoa, où ils ont été accueillis par une large foule à l'Opéra de Sydney et ont rencontré des aînés autochtones.

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