La première conférence ministérielle africaine sur l’économie bleue et le changement climatique s’est ouverte jeudi à Maurice en présence du Premier ministre Komi Selom Klassou qui représente le chef de l’Etat.
Elle est co-présidée par le Premier ministre mauricien, sir Anerood Jugnauth, et par le conseiller régional de la Banque mondiale Jamal Saghir ; l’institution est co-organisatrice de cette réunion.
‘Les océans, les côtes et les mers du continent africain sont indissociables de son développement et de sa prospérité’, a rappelé le chef du gouvernement togolais à l’ouverture des travaux.
L’économie bleue est au cœur de la mondialisation: 90 % des échanges commerciaux entre les États s’effectuent par voie maritime et 95 % des communications mondiales s’opèrent par des réseaux sous-marins.
L’économie bleue regroupe toutes les activités économiques menées dans les fleuves, les lacs, les berges, les rivages, les cours d’eau, les nappes souterraines, les eaux douces, les fonds marins, les mers, les océans etc.
Domaine largement méconnu, ignoré ou sous-exploité, l’économie bleue peut être un robuste levier de développement pour le continent africain.
Cette question sera d’ailleurs au cœur du prochain sommet de Lomé sur la sécurité maritime (15 octobre 2016).
‘Le Golfe de Guinée seul regorge d’énormes richesses halieutiques et minières ainsi que d’immenses gisements d’hydrocarbures qui en font une grande zone d’intérêt géostratégique et une plaque tournante majeure du commerce international. A titre d'exemple, environ 70% de la production pétrolière et gazière en Afrique subsaharienne est concentrée dans le Golfe de Guinée sans oublier les autres ressources biologiques’, a déclaré M. Klassou.
38 pays africains disposent d’une façade maritime.
Pour l’officiel togolais, l’économie bleue est un moyen de promouvoir, entre autres, le développement durable, l’éradication de la pauvreté et la création de moyens de subsistance durables, la réduction des risques de catastrophe dans les régions côtières ainsi que l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux changements climatiques dans les petits Etats insulaires en développement (PEID) et les pays côtiers.
Le Togo s’est résolument inscrit dans le cadre stratégique de l’économie bleue, a affirmé Komi Selom Klassou. Le gouvernement a lancé et mis récemment en œuvre un programme appelé Stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNPML). Elle vise à renforcer la sûreté et la sécurité maritimes, promouvoir les opportunités d’emplois et le partenariat public-privé, moderniser le tourisme maritime, développer l’économie bleue et gérer durablement l’environnement marin.
Il a appelé à la mise en cohérence de cette stratégie au niveau global, régional, national et local afin d’augmenter l’éfficacité de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD).
Information additionnelle
MAURICE CONFERENCE.pdf
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