Colonialisme, néocolonialisme, panafricanisme
Le 9e Congrès panafricain se déroulera au Togo en fin d’année.
Le 9e Congrès panafricain se déroulera au Togo en fin d’année.
'Nous sommes en train de tout mettre en place pour faire de cet évènement un véritable outil panafricain qui mobilise les talents des Diasporas et des afro-descendants au service du développement et d'un panafricanisme réinventé’, a déclaré lundi Kouakou Sedaminou, coordonnateur du Guichet Diaspora au ministère des Affaires étrangères.
Le congrès s’inscrit dans une lignée historique tout en répondant aux enjeux contemporains du continent, notamment la question de la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale.
Le Congrès panafricain (CPA) est une organisation politique fondée en 1958 à Accra, au Ghana, par des leaders africains de renom tels que Kwame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, et d'autres figures éminentes du mouvement de décolonisation.
L'objectif principal du CPA était de promouvoir la solidarité et l'unité entre les nations africaines nouvellement indépendantes et celles encore sous domination coloniale, ainsi que de coordonner les efforts pour lutter contre le colonialisme et le néocolonialisme en Afrique.
L'histoire du Congrès panafricain est étroitement liée à celle du mouvement de libération africain. Il a joué un rôle central dans la lutte pour l'indépendance et la décolonisation de nombreux pays, en mobilisant les peuples du continent contre le colonialisme et en plaidant pour une Afrique unie et libre.
Le CPA a également été un ardent défenseur de la justice sociale, de l'égalité raciale et de la dignité humaine en Afrique et dans le monde.
Cependant, malgré ses objectifs louables, le Congrès n'a pas été à l'abri des critiques et des controverses.
Certains ont accusé l'organisation d'être dominée par des élites politiques et intellectuelles, détachées des préoccupations et des intérêts des masses africaines. D'autres ont critiqué le manque d'efficacité du CPA dans la réalisation de ses objectifs, soulignant les divisions internes et les rivalités entre les différents dirigeants africains au sein de l'organisation.
De plus, certains ont remis en question la pertinence continue du Congrès panafricain à l'ère moderne, arguant que les défis auxquels l'Afrique est confrontée aujourd'hui nécessitent de nouvelles approches et stratégies.
Malgré ces critiques, le CPA reste une institution importante dans le paysage politique africain et son héritage continue d'influencer les mouvements de libération, les organisations de la société civile et les dirigeants politiques à travers le continent.