Le Kosovo fête les dix ans de sa déclaration d'indépendance samedi, jour de fierté nationale pour les Kosovars albanais, même si leur souveraineté reste rejetée par les Serbes.
Une centaine de pays reconnaissent à ce jour l’indépendance de ce pays composé à majorité d’Albanais qui entretient des relations compliquées avec son voisin serbe. La moitié des pays de la planète considère encore le Kosovo comme une province de la Serbie.
En Afrique, une trentaine de pays ont reconnu le Kosovo dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Le président Faure Gnassingbé s’est fondé sur plusieurs éléments pour justifier une reconnaissance de l’ancienne province Serbe en 2014.
D’abord, la décision de la Cour internationale de justice, ensuite l’accord de normalisation entre Pristina et Belgrade conclu en 2013. Mais pour le chef de l’Etat togolais, d’autres facteurs sont rentrés en ligne de compte comme les idéaux de paix, les principes de coopération et le droit des peuples à disposer de leur destin. Autant de valeurs universelles que partage le Togo.
Le Kosovo bénéficie comme ses voisins des Balkans occidentaux d’une perspective européenne dans le cadre du Processus de stabilisation et d’association. Il se trouve toutefois pénalisé par la non-reconnaissance de son indépendance par cinq Etats membres (Espagne, Roumanie, Slovaquie, Grèce, Chypre).
Il y a 4 ans, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, s’était rendu à Pristina pour officialiser la reconnaissance.