'Il y a de l'espoir à l'horizon'
John Dramani Mahama a prêté serment mardi pour un second mandat en tant que président du Ghana lors d’une cérémonie officielle tenue à Accra en présence de Faure Gnassingbé.
John Dramani Mahama a prêté serment mardi pour un second mandat en tant que président du Ghana lors d’une cérémonie officielle tenue à Accra.
Dans son discours d’investiture, il a promis de répondre au mécontentement populaire en dynamisant l’économie et en créant des emplois indispensables.
Mahama, âgé de 66 ans, a remporté l’élection présidentielle du 7 décembre avec une large avance, marquant son retour politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, deuxième producteur mondial de cacao. Il succède à Nana Akufo-Addo, qui quitte ses fonctions après deux mandats, perpétuant ainsi la tradition démocratique du Ghana dans une région souvent marquée par des coups d’État militaires et des insurrections jihadistes.
Plus de 20 présidents du monde entier ont assisté à la cérémonie - parmi lesquels le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé - qui s’est déroulée sur la place de l’Indépendance d’Accra, lieu historique des investitures présidentielles ghanéennes depuis celle de Kwame Nkrumah il y a plus de soixante ans.
« Nous sommes un peuple meurtri par les crises économiques et les difficultés. Mais il y a de l’espoir à l’horizon », a déclaré Mahama devant des milliers de partisans enthousiastes.
Après la pandémie de COVID-19, une crise du coût de la vie, un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI) et un défaut de paiement de la dette souveraine, l’économie du Ghana montre des signes de reprise. Cependant, Mahama fait face à des attentes élevées pour tenir ses promesses électorales, notamment en matière de réduction du chômage des jeunes et de lutte contre la corruption.
Dans son discours, Mahama a présenté son modèle économique axé sur l’agriculture et l’agro-industrie pour stimuler l’emploi des jeunes et l’industrie locale, en attirant des investissements étrangers.
Ce modèle vise à offrir des opportunités d’emploi tout en dynamisant l’économie.
Mahama bénéficie d’une majorité des deux tiers au Parlement, ce qui lui donne un mandat solide pour prendre des décisions difficiles et appliquer des politiques crédibles visant à améliorer les conditions de vie et à regagner la confiance des investisseurs.
Cependant, une crise énergétique imminente constitue un défi de taille pour son mandat. Des arriérés de plus de 2,5 milliards de dollars envers les fournisseurs de services menacent la production et la reprise économique.
Mahama devra rapidement conclure un accord de financement avec les producteurs privés d’électricité, qui fournissent environ 40 % de l’énergie du Ghana, tout en explorant des solutions durables pour éviter une nouvelle crise.
Outre l’énergie, Mahama doit s’attaquer à l’inflation, qui a atteint 23 % en novembre, alimentée par la hausse des prix des denrées alimentaires.