Interventions discrètes
Le Togo est à la manoeuvre au Niger. Il va faciliter le dialogue entre Niamey et la communauté internationale.
La région ouest-africaine traverse une période difficile. Il y a la lutte contre le terrorisme et la multiplication des coups d’Etat : Mali, Guinée, Burkina Faso et Niger.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, a opté pour une approche originale à l’opposé de certains dirigeants de la zone.
Le dialogue et la concertation pour amener les protagonistes à trouver un terrain d’attente, tel est son crédo.
Pour le cas du Niger, le chef de l’Etat togolais prône une ‘solution apaisée’. A l’inverse de l’option militaire évoquée un temps par la Cédéao et les sanctions économiques.
Lomé partage d'ailleurs le même point de vue que Washington. Une intervention militaire n’est pas de nature à régler la crise. Au contraire.
‘Le président togolais reste une référence en matière de résolution des conflits quelle que soit leur origine. Ses interventions discrètes mais efficaces en vue de trouver des solutions diplomatiques à des situations parfois tendues font l’unanimité de la communauté internationale’, souligne une source officielle.
Le Togo peut se targuer d’avoir mis fin aux tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Désormais, il est le garant, aux côtés des Etats-Unis, du retrait des troupes françaises du Niger.
'Le Togo s'oppose aux coups d'Etat, mais dans la situation particulière du Niger, le Togo est prêt à aider ce pays', a déclaré lundi le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey.
Un groupe de soutien pour la transition au Niger, sous l'égide de l'Alliance Politique Africaine, sera créé.
Le Togo entend faciliter le dialogue entre le Niger et la communauté internationale.