Ce que tout le monde redoutait - déjà évoqué mercredi dernier lors d’une réunion d’urgence au Togo – a été clairement exposé lundi par le président du Niger, Mahamadou Issoufou (photo), lors d’une conférence de presse à Paris.
«Oui, il y a des jihadistes afghans, pakistanais, en tout cas étrangers au Mali qui entraîneraient des groupes terroristes », a-t-il déclaré.
« Je confirme cette information (...), la situation est préoccupante, il s'agit d'une menace non seulement pour la sous-région mais aussi pour le monde, a précisé M. Issoufou, plaidant pour une réponse internationale.
Le chef de l'Etat nigérien a indiqué que les pays africains (Cédéao et/ou Union africaine) se préparaient à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution sur la situation dans le nord du Mali.
Si on peut trouver une solution négociée, tant mieux, si on ne peut pas (...), nous serons obligés de recourir à la guerre avec pour objectif de restaurer la démocratie au Mali et de restaurer l'intégrité territoriale au Mali, a répété M. Issoufou. Nous sommes en train de nous préparer.
Mercredi dernier à Lomé, en marge du sommet de l’UEMOA, les dirigeants de la Cédéao avaient rappelé leur volonté de déployer une force militaire au Mali et pour éviter tout problème, d’obtenir préalablement le feu vert du Conseil de sécurité.
La Cédéao parle de 2000 hommes, dont plusieurs centaines fournis par le Togo, mais à ce stade, la configuration logistique reste imprécise.