Il ne faut pas se tromper de combat. La manifestation géante organisée ce dimanche à Paris à laquelle a participé le président Faure Gnassingbé et de nombreux leaders étrangers n’est pas un rassemblement pour défendre la liberté de la presse.
La marche républicaine - exceptionnelle mobilisation française et internationale - est avant tout une réaction contre le terrorisme, l’islamisme radical et l’antisémitisme.
C’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat togolais a tenu à s’associer à ce large élan de solidarité en faisant le déplacement de Lomé
Les terroristes fondamentalistes ont attaqué un journal qui caricaturait Mahomet et ont assassiné des juifs pour leur appartenance religieuse. Il y a quelques mois, une opération de même nature avait fait plusieurs victimes au musée juif de Bruxelles
La montée de l’intégrisme islamiste est une réalité, en Occident, mais aussi en Afrique. Cet extrémisme génère le terrorisme.
On ne peut plus rester les bras croisés et attendre un nouvel attentat, estime le président togolais. Il n’y pas de place pour le laxisme, l’angélisme et le conformisme, souligne Faure Gnassingbé.
La menace est aux portes de son pays, au Nigeria, en Centrafrique, au Mali, en Libye.
Les armes circulent, l’islam jadis tolérant est rongé par le fondamentalisme encouragé par des groupes prosélytes. Les trafics de drogue participent au financement de cette nébuleuse.
Le Togo lutte à la mesure de ses moyens et met chaque jour en garde les grandes puissances.
La coordination internationale est nécessaire, indispensable, pour neutraliser des groupes et des organisations bien structurées et qui ne manquent pas de moyens.
Pour Faure Gnassingbé, il ne faut rien céder, briser le sombre dessein des terroristes et rester debout,
La manifestation de Paris est une réaction légitime des populations, mais une marche, aussi imposante soit-elle, ne permettra pas d’anéantir les ennemis de la liberté. Juste peut-être leur montrer la détermination des peuples libres, dépositaires des valeurs républicaines, universelles, humanistes.
Le vrai combat commence aujourd’hui. Il sera long et douloureux, mais c’est le prix à payer.