Une politique africaine sans grand changement
L’élection de Donald Trump comme 47ᵉ président des États-Unis ne devrait pas bouleverser la politique africaine de Washington.
L’élection de Donald Trump comme 47ᵉ président des États-Unis ne devrait pas bouleverser la politique africaine de Washington.
Selon les analystes, l’administration Trump 2.0 poursuivra une stratégie minimaliste sur le continent, tout en introduisant un nouvel axe prioritaire : la lutte contre l’influence russe dans certains pays africains, notamment en Afrique de l’Ouest.
Historiquement, l’Afrique n’a jamais occupé une place centrale dans la politique étrangère américaine, et cela ne devrait pas changer sous une nouvelle administration Trump. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait surtout mis l’accent sur des relations bilatérales basées sur des intérêts économiques et sécuritaires, tout en réduisant les aides multilatérales au profit d’accords directs.
Son retour à la Maison Blanche devrait s’inscrire dans cette continuité.
Un nouvel axe : contrer la Russie en Afrique
La seule véritable nouveauté concerne la lutte contre l’influence croissante de la Russie sur le continent. L’administration Trump pourrait s’appuyer sur des stratégies ciblées pour freiner les actions déstabilisatrices attribuées à la Russie, notamment à travers le groupe Wagner devenu Africa Corps, une organisation paramilitaire active dans plusieurs pays africains.
Des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger ou la République centrafricaine, où la Russie joue un rôle croissant, figurent parmi les priorités de cette nouvelle approche. Washington pourrait intensifier sa coopération avec les gouvernements alliés dans la région pour limiter l’expansion de l’influence russe.
Trump pourrait également renforcer les liens avec des pays comme le Ghana, le Togo, le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, considérés comme des piliers de stabilité dans une région de plus en plus fragmentée.
Bien que la Russie soit désormais dans le viseur, la Chine reste un acteur incontournable en Afrique, avec une présence économique et diplomatique dominante. Sous Trump, la stratégie américaine pourrait viser à freiner les avancées chinoises, tout en maintenant des partenariats économiques pragmatiques pour contrer Pékin.