Consolidation budgétaire à 3% en 2025
Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a fait le point de la situation économique lors du conseil des ministres qui s’est déroulé mercredi.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a fait le point de la situation économique lors du conseil des ministres qui s’est déroulé mercredi.
L’environnement international, régional et national est marqué depuis 2022 par de fortes tensions inflationnistes, en liaison avec les effets de la crise sanitaire et le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le resserrement des politiques monétaires de toutes les banques centrales, rend de plus en plus onéreux les financements sur les marchés monétaires.
En 2022, le taux d’inflation au sein de l’UEMOA a été de 7,1% contre 3,5% en 2021, notamment du fait de l’augmentation des prix des produits alimentaires dans tous les Etats membres.
Il est attendu à fin 2023 une baisse des tensions inflationnistes, suite à la hausse de la production de la campagne agricole 2022-2023 et aux mesures ciblées prises par les Etats pour lutter contre la vie chère.
Au Togo, la conjoncture économique au terme des six premiers mois de 2023 est caractérisée principalement par une progression des activités portuaires et aéroportuaires, un accroissement des flux commerciaux et une consolidation des créances sur l’économie, a indiqué le ministre.
Les échanges commerciaux, comparés au premier semestre 2022, sont marqués par une hausse des exportations (+52,3 milliards de Fcfa) et des importations (+84,9 milliards).
Le taux d’inflation a baissé passant de 7,8% à fin juin 2022 à 6,3% à fin juin 2023. Cette décélération s’explique par les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère.
En perspective, la croissance de l’économie togolaise est projetée à 6,4% en 2023 contre 6,6% initialement, soutenue par la mise en œuvre des projets de la Feuille de route gouvernementale.
Le déficit budgétaire devrait ressortir à 6,6% en 2023 contre 8,3% en 2022 et la consolidation budgétaire à 3% est prévue en 2025 au lieu de 2026, selon la programmation initiale.
Toutefois, la réalisation de ces objectifs comporte quelques défis liés au resserrement des conditions de financement.
Face à ce contexte économique marqué par des incertitudes et le durcissement des conditions financières, le président Faure Gnassingbé a instruit le gouvernement de procéder à une gestion prudente des ressources budgétaires.
Cette orientation se reflète dans le projet de loi de finances rectificative 2023 qui renforce les moyens de lutte contre le terrorisme et poursuit la mise en œuvre des politiques de développement en lien avec les priorités des autorités.