La conférence des bailleurs de fonds qui s'ouvrira le 18 septembre à Bruxelles est cruciale pour le Togo. Premier grand rendez-vous avec l'ensemble des partenaires publics et privés internationaux, il s'agira de convaincre que le pays a tous les atouts pour redémarrer, à condition de l'aider. Aides publiques, bien sûr, mais également financements et investissements privés.
Les autorités le reconnaissent, privée d'aide substantielle des bailleurs de fonds, notamment de l'Union européenne (UE) durant quinze années, l'économie togolaise est convalescente, la croissance économique est en berne par rapport aux voisins régionaux.Négative entre 2001 et 2002, elle n'a pas atteint la barre des 2% entre 2004 et 2006, selon les principaux indicateurs macroéconomiques publiés en avril par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Le secteur du phosphate, vital pour l'économie du pays (premier produit d'exportation avec 40% des recettes), est sinistré et la production a chuté de plus de moitié ces dix dernières années.
L'Union européenne et la plupart des bailleurs, dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), ont renoué avec Lomé suite aux efforts fournis par les autorités.
Mais à eux seuls, ils ne peuvent pas faire repartir la machine. Il faut donc bénéficier du concours du plus grand nombre, y compris de pays d'institutions, ou d'entreprises qui n'ont pas une tradition de coopération avec le Togo.
La réunion de Bruxelles sera présidée par le nouveau Premier ministre, Gilbert Fossoun Houngbo. Il aura à ses côtés les membres du gouvernement en charge de l'Economie et des Finances, de la Coopération, du Commerce et de l'Industrie, notamment, ainsi que des représentants du secteur privé.
Plusieurs ateliers seront organisés autour des thèmes suivants : gouvernance politique et administrative, cadre macro-économique, réformes des entreprises publiques, infrastructures, eau, énergie, assainissement, éducation, santé.
Les rencontres thématiques seront marquées par les interventions de représentants de l'UE, du FMI, de la Banque mondiale, de la BID, de l'Uemoa, du Pnud, ou encore de la Cédéao.
Louis Michel, le Commissaire européen au développement prononcera un discours à l'ouverture des travaux.
Conférence des partenaires au développement du Togo
Bruxelles : 18-19 septembre 2008
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