La Chambre de Commerce et d'industrie de Paris (CCIP), la Maison de l'Afrique et la CCIT organisent le 11 mars prochain une « Journée économique » consacrée au Togo et à ses opportunités d'affaires.
Une forte délégation togolaise conduite par le Premier ministre est attendue. L'un des artisans de cette rencontre est Guy Lorenzo, le ministre délégué auprès du président de la république, chargé du Commerce et de la Promotion du secteur privé. Avant son départ pour Paris, il explique à republicoftogo.com ce que le Togo attend de ce rendez-vous. Republicoftogo.com : Qu'allez vous dire à vos interlocuteurs français pour les inciter à revenir au Togo ?
Guy Lorenzo :
Je tiens d'abord à rappeler que la Chambre du commerce et d'industrie du Togo (CCIT) est à l'origine de cette Journée à Paris ; ce type d'initiative fait partie intégrante de ses attributions. C'est un partenariat efficace entre la CCIT, la CCIP et la Maison de l'Afrique.
La rencontre du 11 mars est une opportunité, parmi d'autres, qui doit nous permettre de faire connaître ce que le Togo a entrepris en matière de réformes macroéconomiques, d'assainissement des finances publiques et dans le secteur des affaires.
Nous avons aujourd'hui un cadre économique en nette amélioration qui permet aux opérateurs d'exercer en toute assurance. Ce sera le message délivré à Paris.
Republicoftogo.com : Exercer en toute assurance, peut-être, mais les lenteurs administratives ne sont-elles pas un obstacle au retour des opérateurs français et étrangers ?
Guy Lorenzo :
Nous avons été épinglés sur ce point précis par le rapport « Doing Business 2009 » qui indique qu'il faut 56 jours pour constituer une société au Togo.
Je dois dire que dès mon arrivée à ce poste, j'ai fait le point avec mes collaborateurs, notamment la Chambre du commerce.
Il existe aujourd'hui à la CCIT, un Centre de formalités des entreprises (CFE) qui impose à l'administration, une durée maximale de 9 jours pour créer une entreprise. Cette durée est justifiée par le fait que le dossier de création d'entreprise doit suivre un circuit administratif avant d'aboutir. Le résultat n'est pas encore totalement satisfaisant et nous savons à quel niveau il y a défaillance.
C'est certain que ce processus est encore lourd aujourd'hui et il y a un besoin d'aller plus vite. Nous sommes donc à pied d'Œuvre pour nous adapter aux exigences de notre époque et des hommes d'affaires.
Nous comptons réunir dans les prochains jours tous les acteurs (opérateurs économiques, patronat, notaires, avocats, administration) pour examiner la procédure et supprimer, alléger ou améliorer ce qui ne va pas. Enfin, nous allons trouver, avec l'accord du Premier Ministre, un cadre pour réunir toutes les administrations qui vont réfléchir aux méthodes et moyens à mettre en Œuvre pour qu'en 48 heures il soit possible de créer une entreprise au Togo.