La BRVM a présenté mardi à Abidjan son bilan 2019 et les perspectives pour cette année.
Le directeur général, le Togolais Félix Edoh Kossi Amenounve, a dressé un panorama de la Bourse des valeurs mobilières commune aux 8 pays de l’UEMOA.
Il a rappelé que 2019 avait été une année exceptionnelle pour les marchés financiers à travers le monde, un peu moins en Afrique.
La zone UEMOA affiche de solides indices.
La croissance s’est maintenue tout en demeurant vigoureuse. Le PIB de l'Union devrait enregistrer une progression de 6,6 % en 2019, comme en 2018.
‘L'accroissement de l'activité économique est soutenu par le dynamisme des services, l'essor du BTP, consécutif à la poursuite de la mise en œuvre des projets d'investissement inscrits au titre des plans nationaux de développement’, a précisé M. Amenounve.
Dans ce contexte favorable, 1 620,214 milliards de FCFA ont été levés sur le marché primaire dont 1 568,496 milliards en emprunts obligataires, 51,718 milliards en opération sur titre de capital.
La BRVM a enregistré l’admission à sa cote du groupe bancaire Oragroup. Cette opération constitue la plus importante IPO de la Bourse depuis sa création, et le 9e IPO depuis 2014.
Le marché obligataire, il est resté dynamique avec l’admission à la cote de 17 emprunts pour une valeur de 1 218 milliards de Fcfa.
Il s’agit de 13 emprunts souverains, 2 emprunts d’une Institution régionale et 2 emprunts du secteur privé dont le Diaspora bonds de la Banque de l’Habitat du Sénégal, qui constitue une avancée majeure pour nos économies, à la recherche de ressources extérieures à long terme.
46 sociétés sont cotées à la BRVM, dont 35 entreprises ivoiriennes, pour une capitalisation boursière de 4 740 milliards. 333 314 titres sont échangés en moyenne chaque jour.
La Bourse a également en portefeuille 4 sukuks (investissement conforme à la charia)
Le bilan est donc largement positif, mais il pourrait être meilleur.
Comme l’a souligné Félix Edoh Kossi Amenounve, le marché souffre de certains maux.
D’abord, la faible culture boursière des populations de la région caractérisée par l’impatience des particuliers qui rechignent à appliquer les règles d’or de l’investisseur sur les marchés financiers, en particulier investir sur le long terme. La faible communication financière de la part des entreprises est également un obstacle
La tendance baissière enregistrée par la BRVM en 2019 est, en partie, due à ces facteurs. Elle n’est pas la seule à avoir réalisé une contre performance.
Plus de la moitié de ces bourses africaines ont évolué dans le rouge l’année dernière.
2020 devrait être meilleure.
Les analyses restent optimistes sur l’évolution des marchés financiers, même si certaines craintes demeurent.
Face à cette évolution anticipée, la BRVM et le DC/BR envisagent mener des actions prioritaires ayant pour principal objectif de renforcer l’attrait des entreprises ainsi que des investisseurs régionaux et internationaux.