Les cours mondiaux du brut ont dégringolé d'environ un tiers depuis la mi-juin. Du coup, de nombreux Togolais se demandent pourquoi le prix du litre n’a toujours pas baissé à la pompe.
Mercredi, la ministre du Commerce, Bernadette Legzim-Balouki a tenté de répondre en expliquant les raisons pour lesquelles il n’y avait pas eu d’incidence pour le consommateur.
‘Le système en vigueur au Togo consiste à acheter les produits pétroliers à partir d’un appel d’offres international. Quand un trader gagne le marché, l’idée est de s’entendre sur un prix bloqué pendant 3 mois. Les appels se font chaque trimestre. Les derniers stocks ont été achetés en août - ceux vendus actuellement par les stations-service – au moment ou le pétrole n’avait pas encore franchement baissé’, a précisé Mme Balouki.
Ce dispositif de prix bloqué a l’avantage de mettre le Togo à l’abri en cas de flambée brutale du baril, a-t-elle ajouté.
L’essence et le diesel devrait baisser prochainement à la pompe car le Togo s’apprête à lancer de nouveaux appels d’offres sur la base d’un baril à 75$ environ (le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 1 cent, dans l’après-midi, à 74,62 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Seule incertitude, le cours du dollar. Le billet vert est en phase haussière, peu favorable au CFA et à l’euro.
Une forte hausse de la monnaie américaine pourrait anéantir du même coup la baisse des cours du pétrole.