L'augmentation très forte du prix des produits de première nécessité en Afrique fait courir au continent un risque de "vrai tsunami économique et humanitaire", a mis en garde mardi le commissaire européen au Développement, Louis Michel. Un "choc alimentaire mondial se profile, moins visible que le choc pétrolier, mais avec l'effet potentiel d'un vrai tsunami économique et humanitaire en Afrique", a-t-il déclaré dans un communiqué à l'issue d'une entrevue avec le président désigné de la commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping.
M. Ping a pour sa part parlé d'un "défi majeur" et appelé à une mobilisation de la communauté internationale pour réinvestir dans le secteur de l'agriculture notamment en Afrique, selon le communiqué de la Commission.M. Michel a indiqué que la Commission européenne comptait renforcer à court terme son aide alimentaire d'urgence mais aussi pousser à la mobilisation internationale sur la question de la sécurité alimentaire en Afrique.
Les fonds consacrés à l'agriculture et au développement rural devraient ainsi passer à plus de 1,2 milliard d'euros du Fonds européen de développement (2008-2013), contre 650 millions euros dans le précédent.
Le Fonds européen de développement est le principal instrument européen pour l'aide au développement des pays pauvres.
La hausse des prix des denrées alimentaires de base (riz, farine de blé et de maïs...) affecte durement les populations au Togo comme ailleurs dans le reste de la région. Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures visant à réguler le marché et tente de limiter la spéculation alimentée par certains commerçants.
L'Association togolaise des consommateurs (ATC) a déjà mené des opérations de contrôle sur des marchés à Lomé et dans d'autres villes de l'intérieur.