Renforcer la compétitivité des filières café/cacao
Un atelier stratégique se tient depuis mercredi à Lomé en vue de l’adoption des plans de développement des filières café et cacao. Cet événement, organisé par le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), constitue une étape clé dans la revitalisation et la modernisation de ces deux filières agricoles essentielles pour l’économie togolaise.
Un atelier stratégique se tient depuis mercredi à Lomé en vue de l’adoption des plans de développement des filières café et cacao. Cet événement, organisé par le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), constitue une étape clé dans la revitalisation et la modernisation de ces deux filières agricoles essentielles pour l’économie togolaise.
Les documents soumis à l'adoption ont été élaborés à l’initiative du CCFCC, dirigé par Enselme Gouthon, avec le soutien de consultants togolais spécialisés dans le secteur café-cacao.
Ce processus d’élaboration, démarré en 2021, a impliqué un large éventail d'acteurs, depuis les producteurs locaux jusqu'aux représentants des ministères, en passant par les autorités locales et les techniciens. Le but est de renforcer la compétitivité, la durabilité et la transformation locale des produits issus des deux filières.
Le diagnostic, réalisé en 2021, a permis de dresser un état des lieux exhaustif de la situation du café et du cacao au Togo.
Ce diagnostic a servi de base à la conception des plans de développement, qui prennent en compte tous les maillons de la chaîne de valeur : production, transformation, commercialisation et consommation locale.
Le CCFCC a organisé un atelier technique en février 2023 à Kpalimé pour valider les études diagnostiques et affiner les documents en fonction des recommandations.
Par la suite, en 2024, les documents ont été réexaminés par les techniciens du ministère de l’Agriculture afin de s’assurer de leur conformité avec la politique agricole nationale.
Des ajustements ont également été faits pour intégrer des enjeux cruciaux tels que le Règlement UE 2023/1115 sur la déforestation et la dégradation des forêts, ainsi que les concepts de revenu vital des producteurs et économie circulaire.
Les acteurs de ces deux filières ont des ambitions claires : "À l’horizon 2030, des filières café et cacao performantes sur toute leur chaîne de valeur, créatrices de richesse et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable".
Ce projet vise à faire des filières café et cacao des moteurs de croissance et de développement au Togo, tout en renforçant la transformation et la consommation locales.
Le budget nécessaire pour mettre en œuvre ces plans est estimé à 22 milliards de Fcfa.
Ce montant comprend 11,7 milliards pour le café et 10,3 milliards pour le cacao.
L’atelier qui se déroule à Lomé se concentre également sur la mobilisation des ressources pour financer ces projets, tant au niveau des filières elles-mêmes qu’auprès des partenaires financiers.
Le directeur exécutif de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) et le secrétaire général de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) participent à cette rencontre, témoignant ainsi de l’importance que ces organisations accordent à la restructuration des filières café et cacao au Togo. Leur présence souligne également l’engagement du Togo sur la scène internationale en matière de promotion de ces filières.
La phase de mise en œuvre de ces plans devra également passer par un soutien accru des partenaires internationaux et des organisations régionales, telles que l'Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), qui a déjà programmé des ateliers pour coordonner les efforts de mobilisation des ressources dans les pays membres.
Bien que la production de café et de cacao au Togo soit relativement modeste par rapport à d'autres pays, le Togo jouit d'une réputation solide sur le marché mondial grâce à la qualité de ses produits et à la compétence de ses représentants dans les instances internationales.
Le pays a su s'imposer comme un acteur respecté dans les négociations internationales concernant le café et le cacao.
Le soutien apporté par le président Faure Gnassingbé, qui prône une politique d’ouverture vers l’international, a permis au Togo de continuer à progresser sur cette voie, et cet atelier constitue une étape clé dans la mise en œuvre de cette vision.