Des acteurs privés et publics ont participé mercredi à l'Atelier Off-Grid B2B organisé en marge de premier Forum économique Togo-Union européenne à Lomé pour échanger autour de la problématique de l'accès à l'énergie durable.
Conscient de l'énorme potentiel que représentent les solutions hors réseau pour améliorer l'accès à l'énergie, conformément à la stratégie d'électrification 2030 du Togo, l’Alliance pour l’Electrification Rurale (ARE) a co- organisé l'Atelier Off-Grid B2B Togo avec la Délégation de l'Union européenne au Togo (DUE), la Coopération allemande et le ministère des Mines et de l’Energie.
L’atelier, qui a attiré plus de 120 participants, avait pour objectif de réunir des acteurs clés des secteurs hors réseau et mini réseau du marché togolais.
L'audience était constituée de représentants du secteur privé national et international, de développeurs de projets, d'investisseurs et de fournisseurs de solutions technologiques, ainsi que des responsables du secteur public togolais et des partenaires au développement.
Pour Bruno Hanses, chargé d’affaires a.i. de la Délégation de l’UE au Togo, ‘Le développement des énergies renouvelables constitue une priorité absolue pour l'Union européenne, car c'est le seul moyen de répondre aux besoins des populations rurales dans les pays en voie de développement tout en continuant à lutter contre les changements climatiques’.
‘L'énergie n'est plus un luxe, plutôt une nécessité. C’est une urgence pour les gouvernants d’en tenir compte dans la panoplie de la politique de développement et c’est ce que le président de la République nous recommande afin de satisfaire nos populations en besoins énergétiques. Et à cette époque contemporaine, l'usage des systèmes hors réseau est une solution plus dynamique, profitable et bénéfique, a pour sa part indiqué Marc Ably-Bidamon, le ministre des Mines et de l’Energie.
Afin d'accroître la visibilité des opportunités commerciales dans le domaine des énergies renouvelables et de faciliter les investissements dans des mini réseaux et des projets hors réseau, l'événement a abordé les meilleures options de financement et a relié les principaux acteurs du marché.
Pour Marcus Wiemann, directeur exécutif de l’Alliance for Rural Electrification, “Cet atelier était une opportunité pour les investisseurs, les développeurs de projets et les autres parties prenantes d’en apprendre davantage sur les projets de soutien à venir, les produits innovants et les nouveaux modèles d’affaires pour accélérer l’électrification rurale au Togo’.
L’Alliance pour l’électrification rurale (AER), basée à Bruxelles, est une association professionnelle internationale qui promeut un développement durable et décentralisée des énergies renouvelables. Il favorise la création de services énergétiques abordables capables d’augmenter les taux de couverture dans les pays en développement et de créer de l’emploi.
David Lecoque, est responsable senior des politiques et du développement commercial à l'AER. Il se dit très optimiste quant aux chances du Togo de parvenir à un taux d’électrification de 100% d’ici 10 ans.
Republicoftogo.com : Quelle la nature de la coopération entre votre organisation et le Togo ?
David Lecoque : On décèle un vrai potentiel ici grâce à la stratégie mise en place par le gouvernement qui donne la priorité aux initiatives privées. Cela va dans le bon sens. Le Togo s’est doté d’un bon cadre qui correspond bien à notre philosophie de travail.
Notre mission est en quelque sorte est baliser la voie au secteur privé. De lui dire là où se trouvent les opportunités, là où les choses bougent, là où il y a un marché et où on peut faire du business dans le strict respect des lois de la République.
Ici au Togo, même si ce n'est pas un marché important comme le Nigeria par exemple, c'est un pays intéressant avec un gouvernement volontaire.
On fait et on fera tout pour aider le Togo dans son programme d’électrification.
Republiciftogo.com : Les autorités affirment pouvoir parvenir à un taux d’électrification de 100% d’ici 2030. Vous y croyez ?
David Lecoque : Le temps nous le dira. Ce que nous savons c’est qu’au rythme actuel et si celui est maintenu, il y a moyen d’y arriver.
Il reste à trouver les financements pour parvenir à cet objectif.