Depuis près d'une semaine, les syndicats de transitaires et déclarants en douane au Port autonome de Lomé (PAL sont en grève ; un mouvement qui pénalise l'activité de la plate-forme. A l'origine du mécontentement, l'augmentation des taxes douanières perçues par Cotec et Cotecna pour le compte de la direction générale des douanes, notamment sur les véhicules.
Lomé qui était devenue la capitale ouest-africaine du marché des voitures d'occasion risque de perdre sa place de leader au profit du port de Cotonou.« Depuis quatre mois, la plupart de nos clients ont quitté le Togo vers d'autres pays de la sous région, nous n'avons plus d'activités, il faut que les autorités revoient les valeurs qu'ils fixent sur les voitures » explique Salla Koffi, un jeune déclarant en douane.
Les syndicats des transitaires sont furieux. « Comment pouvez-vous imaginer que l'on paye un véhicule 800.000fcfa pour ensuite le dédouaner à plus d'un million ? Je pense que c'est une question de bon sens. Nous ne sommes pas contre la modernisation et la numérisation des services douaniers, mais il faut que cela soit fait avec mesure en tenant compte du niveau de vie des citoyens » assure un responsable syndicale qui requiert l'anonymat.
Les autorités douanières n'ont pas encore répondu aux revendications, mais de sources concordantes indiquent que des discussions pourraient s'engager entre transitaires et les autorités douanières.