Eco & Finance

Trois approches stratégiques pour une Afrique plus intégrée

Le président Faure Gnassingbé, a pris part, ce samedi à Accra (Ghana), à la troisième édition des Dialogues sur la Prospérité en Afrique (APD 2025).

Le président Faure Gnassingbé, a pris part, ce samedi à Accra (Ghana), à la troisième édition des Dialogues sur la Prospérité en Afrique (APD 2025).

Cet événement de grande envergure a réuni plusieurs chefs d’État africains, investisseurs et opérateurs économiques autour du thème :

« Réaliser un marché unique de l’Afrique grâce aux infrastructures : investir, connecter et intégrer. »

Organisé conjointement par l’Africa Prosperity Network (APN) et le Secrétariat de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), ce forum vise à renforcer la coopération économique entre les nations africaines et à stimuler l’industrialisation du continent.

L’APD 2025 met l’accent sur plusieurs leviers stratégiques, notamment :

  • Le financement innovant des infrastructures
  • Les partenariats public-privé
  • L’industrialisation et la diversification économique
  • Le développement du commerce intra-africain
  • L’amélioration de la compétitivité des économies africaines

L’Africa Prosperity Network (APN) joue un rôle clé dans ces dynamiques en accompagnant les gouvernements et les acteurs du secteur privé dans la mise en place de politiques favorisant une croissance durable et inclusive.

Dans son allocution, Faure Gnassingbé a présenté trois axes majeurs pour le financement et le développement des infrastructures économiques et sociales en Afrique.

Construire un Marché Africain Résilient et Souverain

Selon Faure Gnassingbé, l’intégration économique africaine ne doit pas se limiter à une simple libéralisation des échanges, mais doit être pensée comme un espace de résilience et d’indépendance stratégique face aux crises mondiales.

« Un marché commun africain doit être conçu comme un espace de résilience où la coopération régionale sert à renforcer les capacités locales et à protéger notre indépendance stratégique. L’idée n’est pas seulement de libéraliser le commerce, mais de bâtir un écosystème économique souverain. »

Face aux vulnérabilités externes et à la dépendance économique de l’Afrique, il a plaidé pour une coopération régionale renforcée, favorisant la production locale et la réduction des dépendances stratégiques.

Un Modèle d’Intégration Économique Équilibré et Inclusif

Apprenant des erreurs du passé, Faure Gnassingbé a insisté sur la nécessité d’un modèle d’intégration économique pragmatique et inclusif, garantissant une répartition équitable des bénéfices du marché commun africain.

'L’intégration économique ne va pas résoudre d’elle-même les problèmes structurels en Afrique, comme les inégalités économiques ou les disparités géographiques. Elle doit être le moteur de l’économie et de la prospérité partagée', a-t-il dit.

Il a souligné que les petites économies africaines ne peuvent pas être intégrées de la même manière que les grandes, d’où l’importance de développer un modèle flexible d’intégration qui prend en compte les spécificités économiques et géographiques de chaque pays.

Pour garantir cette équité, il a proposé la mise en place de mécanismes de compensation pour les économies les plus fragiles et des investissements massifs dans les infrastructures transfrontalières, afin de réduire les écarts entre les pôles économiques et les régions enclavées.

Les Infrastructures, Pilier de la Souveraineté Économique Africaine

Le troisième axe développé par le Président togolais porte sur le rôle stratégique des infrastructures dans la construction d’une économie africaine souveraine et interconnectée.

Il a insisté sur la nécessité d’investir massivement dans :

  • Les infrastructures de transport : routes, ports, réseaux ferroviaires
  • Les infrastructures numériques : connectivité internet, plateformes digitales
  • Les corridors économiques reliant les pôles industriels et agricoles
  • Les Guichets uniques pour simplifier les formalités douanières et commerciales

M. Gnassingbé a également mis en avant l’importance du numérique, qualifié de pierre angulaire d’une économie africaine compétitive et résiliente, permettant une meilleure intégration des marchés et une inclusion financière accrue.

À travers ces trois approches stratégiques, Faure Gnassingbé propose une feuille de route ambitieuse et réaliste pour l’intégration africaine. Il a réaffirmé l’engagement du Togo à œuvrer pour une Afrique prospère, solidaire et tournée vers l’avenir.

Sa participation aux Dialogues sur la Prospérité en Afrique 2025 confirme le rôle actif du Togo dans les initiatives économiques panafricaines, en faveur d’une croissance inclusive et d’un développement durable pour le continent.

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