Wautabouna Ouattara, représentant de la Côte d'Ivoire, a été nommé troisième directeur pour l'Afrique subsaharienne au sein du conseil d'administration du Fonds Monétaire International (FMI). Cette nomination marque une étape importante pour la région, qui voit ainsi son influence accrue dans les processus décisionnels de cette institution financière internationale.
Ce nouveau poste porte à 25 le nombre de membres siégeant au conseil d'administration, chargé de superviser les activités quotidiennes du FMI.
La création de ce poste, officialisée après une élection, est la première expansion du conseil d'administration du FMI depuis 1992, date à laquelle deux sièges avaient été créés pour les pays de l'ex-Union soviétique après la dissolution du bloc soviétique.
Avec ses 54 pays, l'Afrique représente le plus grand bloc de pays au sein des 191 membres du FMI. Pourtant, bien que le continent abrite 18% de la population mondiale, il ne détient que 6,5% des droits de vote au sein de l'institution, dont environ la moitié pour l'Afrique subsaharienne.
La création de ce siège supplémentaire, annoncée il y a un an à Marrakech, au Maroc, est perçue comme un progrès pour améliorer la représentation de l'Afrique au sein du FMI. Cependant, certains observateurs estiment que cela reste insuffisant pour répondre aux besoins spécifiques de la région, en particulier alors que l'Afrique subsaharienne fait face à une crise de la dette.
Le FMI joue un rôle essentiel dans la gestion des économies de la région ces dernières années. Le Togo bénéficie depuis mars dernier d’une FEC (Facilité Elargie de Crédit) avec une aide d’environ 390 millions de dollars.
L’accession de Wautabouna Ouattara au conseil d'administration du Fons représente donc un symbole de progrès pour l'Afrique subsaharienne, qui cherche à renforcer sa place dans les institutions financières internationales.