Eco & Finance

Une réforme menée à la baguette

La distribution sera revue © republicoftogo.com

Face aux défis persistants dans le secteur de la boulangerie, liés à la qualité, aux prix et à la distribution du pain, le gouvernement prévoit une réforme prochaine pour moderniser et structurer cette industrie essentielle. 

L'objectif est de rendre le secteur plus performant, moins dépendant des importations de farine de blé, et plus aligné avec les besoins et réalités locales.

Les nouvelles mesures proposées visent plusieurs aspects clés.

Parmi elles, des conditions spécifiques pour l’installation de boulangeries seront définies afin de garantir des normes de qualité et de sécurité pour les consommateurs. En outre, le gouvernement souhaite restructurer l’organisation des boulangers et pâtissiers afin de renforcer la profession et d’améliorer les conditions de travail des artisans.

La distribution du pain fera également l’objet de réformes.

Le circuit actuel présente certaines failles qui affectent la disponibilité et la qualité des produits dans les différentes régions du pays. Le gouvernement envisage donc de rationaliser ce circuit pour une distribution plus équitable et efficace. Enfin, la réforme portera sur le mécanisme de fixation des prix, afin d'assurer un coût abordable pour les consommateurs tout en garantissant une rentabilité pour les boulangers.

Ces propositions sont actuellement discutées entre le gouvernement et les acteurs de la boulangerie. 

Kossivi Hounaké, ministre délégué chargé de la Consommation locale, a réaffirmé l’engagement du gouvernement en faveur d’une boulangerie dynamique capable de contribuer à la transformation structurelle de l’économie.

La réforme annoncée s’inscrit dans la continuité des initiatives déjà entreprises par le Togo pour réduire la dépendance à la farine de blé importée. En 2019, un arrêté interministériel avait fixé un taux d’incorporation de farines de produits locaux dans la farine panifiable, visant ainsi à encourager l’utilisation de ressources locales.

Grâce à cette mesure, les farines de maïs, de sorgho, de manioc et de soja peuvent être incorporées dans la farine de blé dans des proportions précises pour la fabrication de pain et autres produits de boulangerie-pâtisserie. Cette approche vise non seulement à diminuer la dépendance aux importations, mais aussi à promouvoir les cultures locales, créant ainsi des opportunités économiques pour les producteurs togolais.

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