Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé un vibrant appel à renforcer la lutte contre le réchauffement climatique aux chefs d'Etat réunis mardi à Marrakech à l’occasion de la COP22, la conférence sur le climat.
Une réunion à laquelle prend part le président Faure Gnassingbé.
Le patron de l’ONU a appelé les Etats à éliminer les subventions aux énergies fossiles, énergies à l'origine d'une grande partie du réchauffement climatique.
J'appelle à l'élimination des subventions aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz, ndlr) afin d'accélérer la transition vers des énergies propres, a-t-il déclaré.
Le responsable de l'ONU, qui quitte ses fonctions fin décembre et assiste à sa 10e COP climat, a appelé tous les pays à renforcer leur ambition en matière de réduction de gaz à effet de serre, et le secteur privé à faire plus.
Les subventions accordées chaque année aux énergies fossiles (allègements fiscaux, soutiens à l'activité pétrolière, etc.), ont dépassé 500 milliards de dollars (2010), selon l'OCDE et l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Nous n'avons pas le droit de jouer avec le sort des générations futures ou mettre en péril la survie des autres espèces qui partagent notre planète, a martelé M. Ban, en ouverture de la réunion des chefs d'Etat à Marrakech.
Les engagements actuels, pris par les Etats dans le cadre de l'accord de Paris de fin 2015, ne nous sortent pas de la zone de danger, a-t-il rappelé.
Pour tenir l'objectif des 1,5°-2°C de réchauffement, les émissions mondiales devront atteindre leur pic d'ici 2020 puis décliner rapidement, a-t-il rappelé.
Aujourd'hui plus de 150 millions de personnes habitent sur des terres qui pourront être submergées ou souffrir d'inondations chroniques dès ce siècle, générant potentiellement des vagues massives de migration et d'instabilité, a-t-il prévenu.
Agir comme il le faut pour notre avenir est une responsabilité et une opportunité énorme, a-t-il ajouté.
Le Togo a signé l’Accord de Paris (COP21) en septembre dernier et devrait le ratifier prochainement.