Déception à Bakou
Trois cents milliards de dollars par an, dans dix ans : les pays développés se sont engagés dimanche à Bakou à financer davantage les pays pauvres menacés par le changement climatique, au terme d'une chaotique conférence de l'ONU en Azerbaïdjan dont le monde en développement repart déçu.
300 milliards de dollars par an, dans dix ans: les pays développés se sont engagés samedi à Bakou à davantage financer les pays pauvres menacés par le changement climatique, au terme d'une chaotique conférence de l'ONU en Azerbaïdjan dont le monde en développement repart furieux.
Le nouvel objectif financier adopté dans la douleur « est une police d'assurance pour l'humanité » face aux impacts du changement climatique, mais « il n'est pas l'heure de faire des tours d'honneur », a réagi dimanche le chef de l'ONU Climat. « Aucun pays n'a obtenu tout ce qu'il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir. Ce n'est donc pas l'heure de faire des tours d'honneur », a déclaré Simon Stiell dans une déclaration.
L'engagement financier de pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie, du Japon et la Nouvelle-Zélande, sous l'égide de l'ONU, est d'augmenter de 100 à « au moins » 300 milliards annuels d'ici 2035 leurs prêts et dons aux pays en développement. De l'argent pour s'adapter aux inondations, aux canicules et aux sécheresses.
Mais aussi pour investir dans les énergies bas carbone au lieu de développer leurs économies en brûlant du charbon et du pétrole, comme les pays occidentaux l'ont fait pendant plus d'un siècle.