A la veille de l’ouverture à Londres d’une conférence sur la protection des éléphants, le président du Togo publie mercredi une tribune dans le quotidien britannique The Independent dans laquelle il appelle la communauté internationale à se mobiliser pour éviter une disparition pure et simple des pachydermes.
Le massacre a atteint un point critique, met en garde Faure Gnassingbé . ‘Si nous ne faisons rien, ces magnifiques animaux ne seront plus que de belles photos dans les livres d'histoire’.
En 1930, la population d’éléphants était de 5 à 10 millions, ce chiffre est passé à 1% en 2014.
Une réponse internationale est nécessaire contre le trafic et le commerce d’ivoire. ‘Il faut agir à l’échelle mondiale. Ce n’est plus le problème d’un pays ou d’une région, c’est l’affaire de tous’, indique M. Gnassingbé qui rappelle que 20.000 éléphants sont tués chaque année.
Le Togo est directement concerné. Il est devenu une plaque tournante pour les trafiquants. 4 tonnes d’ivoire en partance pour l’Asie ont été découvertes la semaine dernière à Lomé.
‘C'est un problème environnemental mais aussi un enjeu de sécurité majeur car l'argent est immédiatement réinjecté dans les trafics de toutes sortes qui participent à l'instabilité de l’Afrique, souligne Faure Gnassingbé.
Le Togo gère une population de 115 éléphants dans ses parcs nationaux. ‘Aucun n’a été tué en 2013’, se félicite le président togolais, mais la menace n’est jamais très loin.
Le trafic des espèces protégées est le quatrième au monde, derrière la drogue, la contrefaçon et celui des êtres humains.
Organisée par le Premier ministre britannique, David Cameron, la conférence de Londres sur le commerce illégal des espèces protégées devrait accueillir le 13 février une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement.