La politique est le royaume des signes. Il fallait un signe fort pour marquer la nouvelle ère de la politique au Togo. Il s'est produit cette semaine avec la réception à la Présidence de la République du Président de l'UFC ,Gilchrist Olympio par le Président Faure Gnassingbe. Il ne s'agit plus de rencontre en catimini à l' étranger en présence de médiateurs mais d'une audience officielle accordée par le Président de la République au leader de l'opposition. C'est une évolution normale et la suite logique de la présence de l'UFC à l'Assemblée Nationale. L'UFC a ainsi amorcé sa réintégration dans le système démocratique.
Cette évolution est la conséquence d'une double mutation.De la démocratie togolaise tout d'abord : les élections consensuelles ont permis la participation de tous au scrutin.
De l'UFC elle-même dont les jeunes cadres de l'intérieur n'acceptent plus d'être laissés sur le banc de touche par les dirigeants de l'extérieur.
Ces évolutions sont encore fragiles. On peut dire tout de même qu'elles marquent la fin de « l'exception togolaise ».
Koffi Souza